La révision coopérative obligatoire s’exécute tous les 5 ans (ou étalé sur 5 ans pour certaines familles coopératives)
pour les entreprises comprenant au moins 2 associés et ayant à chaque
clôture 2 exercices consécutifs d’un montant de 30 000 € hors taxes du
chiffre d’affaires sauf si il y a :
- trois exercices budgétaires sont déficitaires
- la perte d’un exercice supérieure à la moitié du capital social
- elle
est demandée par le 10ème au moins des associés, 1/3 au moins des
administrateurs ou des membres du conseil de surveillance
Pour les coopératives agricoles et leurs unions ainsi que pour les sociétés d’intérêt collectif agricole :
- 50 % pour le nombre moyen d’associés
- 2 000 000 € montant HT du CA
- 1000 000 € pour le total du bilan
Pour les coopératives maritimes et leurs unions :
- 3 pour le nombre moyen des salariés employés au cours de chacun des exercices
- 75 000 € montant HT du CA
- 100 000 € montant Total du CA
Pour les coopératives commerçants détaillants
- 100 pour le nombre d’associés (existants lors de l’assemblée ordinaire)
- 300 000 € montant HT du CA
Pour les banques mutualistes et les sociétés coopératives de consommation :
- lorsque
le nombre moyen de salariés employés à chaque clôture de deux exercices
consécutifs est supérieur à cinquante ; le nombre moyen de salariés
employés au cours de l'exercice est égal à la moyenne arithmétique des
effectifs à la fin de chaque trimestre de l'année civile ou de
l'exercice comptable lorsque celui-ci ne coïncide pas avec l'année
civile, liés à l'entreprise par un contrat de travail.
Pour les sociétés de coopératives de production :
- 2 associés au moins sans condition de seuil
- Si
les sociétés ont prévu la révision dans leurs statuts la révision peut
avoir lieu tous les 5 ans ou annuellement ; le réviseur doit établir :
- 1°
Un avis motivé sur la conformité des statuts de la société coopérative
révisée aux dispositions de la loi du 10 septembre 1947 et de la loi du
19 juillet 1978 susvisées ;
- 2° Un avis motivé sur le respect
par cette société des dispositions financières prévues au titre II de
cette même loi du 19 juillet 1978 ;
- 3° Un avis motivé sur les
conditions de gouvernance et de gestion et sur les données actuelles et
les perspectives économiques et financières de l'activité de ladite
société coopérative.
Pour les familles coopératives nouvellement obligées à la révision, la révision coopérative doit avoir commencée avant le 1er juillet 2018.
L’objectif
de la révision coopérative est de vérifier la conformité de l’activité
sociale de l’entreprise avec les principes de la coopérative, de
contrôler les aspects juridiques, économiques, administratifs et de
gouvernance.
Ce contrôle s’effectue dans une démarche positive.
En
effet, l’intention du réviseur n’est pas d’accabler l’entreprise sur
ses points négatifs. Néanmoins, il a un devoir d’information auprès de
l’administration.
Le réviseur détient un rôle de « bonne fée » en
suggérant des actions, un changement dans le mode de fonctionnement
actuel afin de propulser l’entreprise sur les voies de l’amélioration.
Le
réviseur doit disposer d’un agrément délivré par le ministre chargé de
l’ESS, il a une validité de 5 ans. Il est élu lors d’une assemblée
générale avec son suppléant grâce à une liste disponible sur internet
recensant l’ensemble des réviseurs agréés. L’entreprise doit avoir
recours à un réviseur externe de sa structure.
Le réviseur doit s’assurer qu’il peut réaliser sa mission en toute indépendance et sans incompatibilité ni conflit d’intérêt.
Une
lettre ou un contrat de mission lui doit être remis par les dirigeants
de l’entreprise dans laquelle sont précisées les modalités de
l’intervention, sa rémunération.
Un rapport de fin de mission doit
être transmis en stipulant les dates de l’exécution de la mission ainsi
qu’une attestation de révision.
Points essentiels de la révision par le réviseur
Le réviseur portera son attention sur différents points lors de son contrôle à savoir :
- L’adhésion volontaire ouverte à tous
- La double qualité
- La gouvernance démocratique
- La participation économique des membres
- L’affectation des excédents
- La formation et l’information des salariés
- La coopération avec les autres coopératives
En cas de non-conformité